A3 - les Karavanken

Petit déjeuner à 7 heures. J'ai fait étape chez Roy et Justi Carey qui gèrent un B and B, River Cottage, à MOJSTRANA / 653m, à proximité de DOVJE / 674m. L'accueil comme le petit déjeuner sont parfaits...

  Petit coup d’œil vers une dernière banane...Désolé mais je la mangerai en chemin car il faut partir. Le temps est orageux et l'étape est longue avec une première et chaude montée vers le DOVSKA BABA / 1891m avant d'entreprendre une longue marche sur les crêtes jalonnées par de nombreuses bornes qui marquent la frontière entre la Slovénie et l'Autriche... Si le balisage de l'itinéraire était de la même qualité ce serait parfait ! En réalité, le balisage débute avec la jonction d'un sentier provenant du versant autrichien, au col de ROZCA SATTEL.
Le temps devenant menaçant j'interroge le fermier du chalet d'alpage situé sous le DOVSKA BABA. Il me confirme que je suis encore à 3/4 heures du prochain refuge mais qu'il peut éventuellement m'héberger en cas de mauvais temps.

 Une des difficultés de la journée est d'abord visuelle... En effet, le refuge KOCA NA GOLICI / 1582m où j'ai prévu de faire étape ce soir est visible sur une bonne partie de l'itinéraire. La toiture est bien visible... on croit y arriver facilement alors qu'il me faudra plusieurs heures de marche avec quelques longs détours et contours pour éviter de profonds ravins. La dernière heure de marche s'effectue sous une pluie soutenue et les grondements de l'orage qui se rapproche... Il faut se dépêcher tout en assurant ses gestes et prises pour franchir quelques courts ressauts rocheux dans les pentes du GOLICA. Bien au dessus du sentier un berger rassemble un troupeau de moutons et essaie de les faire descendre. Les chiens aboient, les moutons bèlent, le berger siffle et tout le monde se dépêche car le ciel est devenu noir d'encre...  Une dernière et raide montée puis quelques escaliers, Largement trempé, car je n'ai pas eu le temps d'enfiler les vêtements de pluie, j'arrive enfin sur la terrasse du refuge. J'entre dans la salle à manger pour signaler mon arrivée lorsqu'un violent orage éclate et fait sursauter la gardienne. Il était temps d'arriver...Bien a l'abri dans le refuge, j'oublie la fraîcheur et l'humidité du dortoir, l'absence de douche et d'eau chaude.Tout devient simple et confortable quand on accepte la simplicité de l'essentiel.Ici, l'eau est un luxe.

Quant à la bière..., bien méritée, je la savoure à petites gorgées !